Droit au logement : l'Uniopss soutient l'appel de Grenoble

Uniopss

L'Uniopss, représentée par l’Uriopss Auvergne-Rhône-Alpes a soutenu le 4 mars dernier à Grenoble, l’appel dit « de Grenoble » du comité de suivi DALO dont elle est membre. Une occasion pour l’Union de formuler plusieurs propositions pour faire de ce droit au logement opposable, un outil accessible à tous.

A l’occasion du 12e anniversaire de la loi DALO (Droit au logement opposable) de mars 2007, le comité de suivi DALO, délocalisé pour l’occasion à Grenoble, a souhaité mettre en avant, dans un appel soutenu par l’Uniopss, les avancées réalisées grâce au DALO en matière d’accès au logement, qui a concerné plus de 148 000 ménages. Certes, beaucoup reste à faire, puisque plus de 54 000 ménages sont encore en attente d’un logement après avoir été reconnus prioritaires au titre du DALO.

Mais des solutions sont possibles, notamment en mettant en place des équipes juridiques mobiles (EJM) dans chacune des 23 métropoles de France, à l’image de celle lancée à Grenoble, pour aller à la rencontre des personnes sans-abri et les accompagner dans leurs démarches.
 
L'Uriopss Auvergne-Rhône-Alpes est intervenue au nom de l’Uniopss pour soutenir cet appel et rappeler 3 idées. Tout d’abord, pour que les personnes qui font des recours DALO puissent se voir proposer des solutions de logements abordables financièrement, il faut un choc de l’offre du logement abordable. Sur ce point, l’Uniopss et ses adhérents estiment nécessaire de passer d’une programmation de 40 000 PLAI (logements locatifs très sociaux) à une programmation de 60 000 PLAI.
D’autre part, pour que les personnes qui font des recours DALO puissent se voir proposer des solutions d’hébergement, il est important de ne pas fragiliser les CHRS et donc de renoncer aux économies de 57 millions d’euros d’ici à 2021 telles que prévues dans la loi de finances de 2019. Enfin, pour que les personnes ne soient pas expulsées de leur logement, à la rue, et dans la nécessité de formuler des recours DALO, il est nécessaire de réindexer l’APL sur l’inflation dès le PLF 2020, voire dans le cadre d’une loi de finances rectificative au printemps de cette année.
 
Lire l'appel de Grenoble