Problèmes de recrutement, manque de reconnaissance, épuisement des personnels… les établissements et services associatifs engagés auprès des personnes vulnérables ont vu leurs difficultés s’accroitre avec la crise sanitaire. Face à l’urgence, le réseau Uniopss-Uriopss lance un appel à mobilisation sur tout le territoire le 6 octobre prochain.
Depuis plusieurs années déjà, le réseau Uniopss-Uriopss alerte sur la situation tendue vécue par les structures des champs de la santé, du social et du médico-social, dans un contexte de transformation de l’offre. La crise sanitaire que nous traversons ne fait qu’amplifier ces tensions et les réponses actuelles des pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Le projet de loi Autonomie, devenu Générations solidaires, aurait pu être l’occasion d’apporter des améliorations pour renforcer l’attractivité des métiers. Nous savons maintenant que celui-ci ne verra pas le jour durant ce quinquennat. De surcroit, le Ségur de la santé, s’il a apporté une amélioration sensible pour certains, a exacerbé les inégalités de traitement entre les professionnels, entrainant incompréhension et révolte de toutes parts.
De son côté, l’avenant 43 de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD), que nous avons salué, risque d’accroitre les difficultés s’il n’est pas appliqué de façon uniforme sur l’ensemble du territoire.
Au-delà de la question prioritaire de la revalorisation de l’ensemble des professionnels, il est indispensable de penser l’attractivité des métiers dans toute sa dimension, incluant la qualité de vie au travail, la politique de formation, ainsi qu’une véritable évolution de carrière. C’est d’ailleurs ce que nous avons porté dans notre contribution au projet de loi Autonomie, appelant à réfléchir à la question de l’autonomie de manière globale.
Toutes ces difficultés ne sont pas sans conséquence sur la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des personnes vulnérables, qu’il s’agisse de personnes âgées, en situation de handicap, d’exclusion ou de mineurs à protéger. Le risque de dégradation ou de rupture d’accompagnement, voire de fermeture de structures, est une réalité que nous ne pouvons accepter.
Il est urgent d’agir en faveur de l’attractivité des métiers de la santé et de la solidarité, et de faire entendre la voix de toutes ces personnes engagées au quotidien sur le terrain : soyons donc tous au rendez-vous le 6 octobre en répondant, partout en France, à l’appel lancé par le réseau Uniopss-Uriopss qui a déjà sollicité les partenaires (associations nationales, syndicats d’employeurs,…).
Contact presse : Valérie Mercadal - Tél. 01 53 36 35 06 – vmercadal@uniopss.asso.fr